Je ne sais pas si il y a concurrence entre les jeunes et les quinquas sur le marché du travail.
Le salaire
Un quinquas au chômage sera sans doute motivé pour accepter une réduction de salaire. L'expérience du chômage assouplis les exigences. Sociologiquement, un quinquas a élevé ses enfants, a fini de payer sa maison ou son appartement. Il peut réduire son train de vie. De toute manière, il a déjà commencé à le faire vu qu'au chômage il ne touche que 45% (?) de son ancien revenu. Au bout de peu de temps, retrouver un poste à 70/80% de son ancien salaire serait déjà une aubaine. Mais, d'après ce que je sais, les recruteurs ne réagissent pas comme ça. Si ils ont le choix, ils refuseront toujours d'embaucher quelqu'un qui accepte une réduction de son revenue. Cette réaction était sans doute saine et justifiée en période de croissance forte, et avec un taux de chômage (relativement) faible. Elle est maintenant très pénalisante pour l'emploi des quinquas.
Le marché du travail invisible
D'après des statistiques, seulement 40% des recrutements font l'objet d'une annonce publié. Il faut bien sur prendre ce genre de statistique avec des pincettes, mais ça donne une tendance. Une large part du marché du travail passe par la cooptation. De ce fait, le quinqua devrait être favorisé. Mais il faut compter avec les réseaux d'anciens élèves. Et concrètement, je ne suis pas sur que le recrutement en réseau favorise les quinquas. Il peut même jouer un rôle de filtre sévère.
Présentation du CV
J'ai fait la tentative de retirer toutes les dates de mon CV. Pour chaque poste occupé, j'ai indiqué sa durée en année et mois. Sachant que certains postes occupés brièvement, il y a longtemps, ne sont mentionnés qu'en quelques mots, sans mention de duré, il est donc beaucoup moins évident de trouver mon âge. Ca ne change apparement pas grand chose.
Ecrit par
fgranger, le Samedi 7 Avril 2007, 20:00 dans la rubrique
Travail.