Devoir civique
--> Emotion
Aujourd'hui je suis assesseur d'un bureau de vote de ma commune. Ce bureau de vote est limitrophe entre quelques rues de petites maisons et quelques immeubles HLM. Nous avons en même temps les cantonales et les régionales. Je tiens la liste d'émargement. Et quand l'autre assesseur me donne le numéro d'inscription, je jette un oeuil à l'électeur avant de rechercher son inscription. Cela me permet en particulier de me préparer à prononcer des noms auquels je ne suis pas habitué ("Parce qu'à prononcer vos noms sont impossibles..." Leo Ferré, l'affiche rouge)
C'est une opération sans âme. Mais, même si nous ne sommes pas tous du même bord parmis les assesseurs, c'est une opération vivante. Quelques plaisanteries, quelques sourires rendent ce travail fastidieux un peut moins pesant et nous réunissent autour du respect de formalisme républicain.
Et puis j'ai l'impression de voyager. En lisant les lieux de naissance, les noms des électeurs, mes voisins, je me réjouit de la richesse et de la diversité de la France. J'ai vu passer des gens nés dans le quatorzièmes, en Auvergne, en Bretagne, en Algérie, aux Comores, en Egypte... Et tous, Français, viennent ici pour élire les conseillers régionaux et les conseillers généraux qui vont s'occuper de leur environnement politique des prochaines années.
Un jeune homme a fait un scandale car il a voté pour les cantonales, et on lui refuse de voter pour les régionales. Il venait d'être naturalisé et n'avait pour pièce d'identité qu'une carte d'étudiant bien qu'il ait une carte d'électeur valide. Il venait d'être naturalisé et n'avait probablement pas encore eu le temps de se faire faire sa carte d'identité.
Une jeune femme ayant voté pour les cantonales passe dans notre bureau de vote pour les régionales sans s'arréter. Nous lui suggérons gentiment de voter aussi pour les régionales. Aprés un regard sur les bulletins de vote et un instant d'hésitation, elle s'"enfuit" en disant : "Je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir" !
Tenir un bureau de vote c'est une position d'observeteur incomparable sur ses voisins, ceux qu'on ne voit jamais car nos rythmes de vies sont trop différents. Le jour de l'élection nous rassemble tous dans un même lieu, qu'on le veuille ou non !
C'est une opération sans âme. Mais, même si nous ne sommes pas tous du même bord parmis les assesseurs, c'est une opération vivante. Quelques plaisanteries, quelques sourires rendent ce travail fastidieux un peut moins pesant et nous réunissent autour du respect de formalisme républicain.
Et puis j'ai l'impression de voyager. En lisant les lieux de naissance, les noms des électeurs, mes voisins, je me réjouit de la richesse et de la diversité de la France. J'ai vu passer des gens nés dans le quatorzièmes, en Auvergne, en Bretagne, en Algérie, aux Comores, en Egypte... Et tous, Français, viennent ici pour élire les conseillers régionaux et les conseillers généraux qui vont s'occuper de leur environnement politique des prochaines années.
Un jeune homme a fait un scandale car il a voté pour les cantonales, et on lui refuse de voter pour les régionales. Il venait d'être naturalisé et n'avait pour pièce d'identité qu'une carte d'étudiant bien qu'il ait une carte d'électeur valide. Il venait d'être naturalisé et n'avait probablement pas encore eu le temps de se faire faire sa carte d'identité.
Une jeune femme ayant voté pour les cantonales passe dans notre bureau de vote pour les régionales sans s'arréter. Nous lui suggérons gentiment de voter aussi pour les régionales. Aprés un regard sur les bulletins de vote et un instant d'hésitation, elle s'"enfuit" en disant : "Je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir" !
Tenir un bureau de vote c'est une position d'observeteur incomparable sur ses voisins, ceux qu'on ne voit jamais car nos rythmes de vies sont trop différents. Le jour de l'élection nous rassemble tous dans un même lieu, qu'on le veuille ou non !
Ecrit par fgranger, le Dimanche 21 Mars 2004, 17:10 dans la rubrique Politique française.